L’eau est partout. Elle circule, s’infiltre, passe à travers toutes les barrières possibles et, comme nous l’avons compris, c’est une chose indispensable à tous nos processus biologiques.
Il est intéressant, cependant, de revenir sur certains rôles plus évidents que ce fluide assume en permanence.
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ToggleRôle de l’eau dans le fluide sanguin : la thermorégulation
Le maintien et l’ajustement de la température corporelle sont gérés de façon permanente grâce à la circulation du fluide sanguin. Ce dernier est constitué d’eau, en large majorité pour sa partie plasmatique, mais aussi pour sa partie cellulaire.
Le fluide sanguin transporte la chaleur
A la manière du liquide, contenu dans le circuit de chauffage d’une maison, le sang transporte aussi la chaleur jusque dans nos extrémités. On le perçoit nettement, lors des grands froids, quand la chaleur revient, enfin, progressivement, dans nos doigts engourdis.
Le fluide sanguin sert de « liquide de refroidissement »
La circulation peut aussi jouer le rôle d’un liquide de refroidissement en cas de fortes chaleurs. Si la température interne reste trop élevée, la transpiration se met en route. Ce procédé a pour objectif de favoriser la dispersion de la chaleur par évaporation. En effet, chaque goutte d’eau, quand elle s’évapore, emporte avec elle un peu de l’excédent de chaleur. Transpirer nous arrange et nous dérange à la fois. On se retrouve humide, on craint de se refroidir trop vite ou trop fort si la température est basse. C’est une preuve supplémentaire que la transpiration est bien là pour réduire notre température corporelle.
Le fluide sanguin permet d’évacuer certaines substances
Par la même occasion, grâce à la transpiration, on évacue des minéraux, c’est utile de le rappeler. La transpiration peut faire perdre du sodium, du potassium, du magnésium… C’est ce qui pousse à en ajouter dans les solutés de réhydratation ou les boissons « sportives », quand l’effort se fait interminable, ou en cas de conditions météo chaudes.
Accompagnant les minéraux, on évacue aussi certaines substances toxiques : certains métaux toxiques comme le cadmium ou le nickel, une partie de l’ammoniaque produit par le métabolisme, mais aussi certaines substances moins recommandables comme les pesticides. Une fois de plus, l’eau s’avère précieuse quand il s’agit d’éliminer et de détoxifier au quotidien.
L’eau optimise les fonctions mécaniques des tissus conjonctifs
Les tissus conjonctifs sont les tissus qui donnent une « tenue » à nos organes et à nos systèmes. On les appelle parfois tissus de soutien, en référence à leur action mécanique cruciale. Cela concerne notamment les os, les tendons et les cartilages.
Ils sont constitués d’une quantité moindre de cellules, et d’une abondante partie « non cellulaire » qu’on appelle d’ailleurs « matrice extracellulaire ». Celle-ci contient beaucoup de fibres de collagène et d’élastine et, parfois, d’autres substances comme l’acide hyaluronique, les chondroïtines, la glucosamine, etc. Ces constituants ont un point commun majeur : leur affinité pour l’eau. Ils sont particulièrement hydrophiles, à tel point qu’on les compare très justement à des éponges. Il faut souligner qu’ils ne peuvent assumer leurs fonctions mécaniques de façon optimale que quand ils sont suffisamment hydratés :
- Les tendons ne peuvent pas développer leur résistance maximale s’ils sont déshydratés.
- Les articulations sont bien moins aptes à amortir les chocs, qui sollicitent nos membres, si elles manquent d’eau.
- Même chose pour les ligaments ou les os.
Ce sont des tissus totalement dépendants de l’hydratation. Posons-nous la question, quand les inconforts nous prennent aux tendons, articulations ou ligaments : ne sommes-nous pas en sous-hydratation ?
En conclusion, n’attendons pas d’avoir soif pour boire !
L’organisme hydrate les tissus selon les priorités du moment. On base, le plus souvent, la gestion de notre hydratation sur nos sensations du moment, notamment la sensation de soif. Elle réveille notre besoin de boire, mais constitue, en réalité, un signe de déshydratation effective. On ne doit donc pas la considérer comme le signal à attendre pour commencer à boire de l’eau. Au contraire, le cerveau commence à souffrir de déshydratation bien avant l’apparition de la soif. La sécheresse buccale est un signe de déshydratation poussée qu’il ne faut surtout pas attendre. Les tissus les plus difficiles à hydrater, ce sont les articulations.
Alors quand vous avez soif : le premier verre sera pour le cerveau, le deuxième pour le système digestif, le troisième pour la peau… et le quatrième pour vos articulations.
A la vôtre !